Un centre de production artisanal pour les femmes du village de Thylla
L’association, soutenue par un accord-cadre avec le M.A.E.E, poursuit ses activités au Sénégal avec ce projet débuté en janvier 2020 pour lequel elle ne parvient pas à rassembler les fonds privés. Le projet se terminera fin 2022.
Le village de Thylla est situé en zone rurale, ses 3.000 habitants vivent de maigres revenus de l’agriculture et de l’élevage.
Les activités agricoles (mil, sorgho, niébé – haricots secs-, arachide, manioc et maïs) restent importantes dans la région, bien que soumises aux conditions climatiques, à l’appauvrissement des sols, à une gestion des eaux de pluie encore peu efficace, à l’absence de semences de qualité, tandis que l’élevage (bovins et petits ruminants) manque de points d’eau, de vaccin et de fourrage.
Ces problèmes ont été pris en mains par l’État et les Collectivités locales.
La population de Thylla est majoritairement analphabète. Il existe bien une petite école primaire dans le village dont les enseignants (bénévoles pour la plupart) n’ont pas été formés.
L’éloignement de l’école secondaire est cause de déscolarisation.
L’ensemble de ces facteurs entraine un déclin croissant des conditions de vie dans le village.
Le projet, débuté en janvier 2020, s’appuie sur un partenaire avéré, Jappo Ligeye Thilla, une association de développement locale qui a mené à bien plusieurs projets, dont un dispensaire de santé dans le village.
Elle jouit d’un ancrage local, régional et institutionnel.
Le projet s’articule sur la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales, la lutte contre la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans, le renforcement de l’autonomie et du niveau de connaissance des femmes (150 femmes et 500 enfants).
Il comporte la construction et l’aménagement d’un centre polyvalent afin d’apporter une indépendance financière aux femmes les plus vulnérables grâce à l’apprentissage de méthodes de production et de transformation de produits locaux commercialement porteurs et la maîtrise de techniques de teinture et couture pour la fabrication et la vente de vêtements.
Il prévoit l’implantation de boutiques de quartiers et de villages pour la commercialisation des produits du Centre.
Les détails sont disponibles dans l’annexe du projet.
Le Centre polyvalent est à présent construit, les 4 salles de production disposent des équipements nécessaires pour l’extraction d’huile d’arachides dont le tourteau servira d’aliment au bétail, pour la transformation du café en grains Touba, en provenance du Sénégal, en café moulu conditionné, pour l’aménagement de la salle de teinture et celle de couture.
Le Comité de gestion du Centre a été constitué, il est chargé de mettre en place une mutuelle d’épargne et de crédit pour la pleine réussite du projet.
Le Centre a été inauguré officiellement le 2 janvier 2021.
Néanmoins, avec l’apparition de la pandémie Covid-19, le couvre-feu a été imposé jusqu’au déconfinement progressif à la mi-septembre et certains programmes de sensibilisation et d’apprentissage prévus n’ont pu être que partiellement réalisés.
Le M.A.E.E. a donné son accord sur la réaffectation de certains budgets. Des activités liées à la crise sanitaire ont été mises en place pour aider la population : sensibilisation des gestes barrières, distribution de kits alimentaire et de kits d’hygiène aux familles les plus défavorisées (masques, savon, gel, eau potable). Des actions de préparation de la relance économique des entreprises individuelles et AGR (activités génératrices de Revenus) en faillite après la crise ont été mises en place.
PADEM et son partenaire souhaitent terminer ce projet essentiel pour ce village dans les délais prévus.
Les bénéficiaires sont impatientes de terminer leur apprentissage et de se mettre à l’ouvrage.
Le coût du projet a été fixé en 2019 à € 171.150, cofinancé à 80% par Le M.A.E.E.
L’apport du partenaire local est de € 2.287 à ce jour, correspondant à la valeur terrain donnée par la Commune.