Sans-abri et Santé
L’association fait partie d’un réseau international présent dans 14 pays occidentaux dont les membres sont actifs dans 60 pays dans le monde. Elle élabore et met en œuvre en Belgique et à l’étranger des projets en soins de santé et en médecine psycho-sociale pour les populations très défavorisées tout en engageant le dialogue avec les autorités de tutelle en vue de modifier leur statut.
Le projet « CASO » (voir projet 19), repris à l’organisation Médecins sans Frontière, a montré l’efficacité de Médecins du Monde.
Après trois ans de travail sur le terrain et auprès de l’INAMI, les problèmes d’accès aux soins sont clairement identifiés, un plaidoyer est engagé là où ces problèmes peuvent être réglés (essentiellement auprès des CPAS de Bruxelles mais aussi au niveau des prestataires) et des solutions commencent à être trouvées, d’abord au cas par cas, parfois de manière systémique.
Les personnes exclues des soins de santé à Bruxelles sont donc à présent prises en charge par les CPAS, encore temporairement à sa propre initiative, mais bientôt financée pour une très large part par les pouvoirs publics.
Ce projet présente un nouveau volet, à l’instar du premier : celui des soins aux personnes sans-abri dont le nombre est estimé à 2.000 (1/3 de femmes et 10% de mineurs d’âge) sur Bruxelles.
Une étude des besoins médicaux, paramédicaux et psychiatriques de cette population a été réalisée en 2009/2010 auprès du SAMU social (une structure d’hébergement d’urgence, existant depuis 11 ans et comptant plus de 300 appels par jour).
L’objectif est de formaliser, tout en l’assurant durant la période du projet, une pratique sanitaire adaptée et susceptible d’être reprise ensuite par les autorités compétentes, au vue de l’expérience acquise et des contacts existants.
Le budget concerne la première année de soins et de suivi (principalement par des professionnels bénévoles) au terme de laquelle le modèle, potentiellement reconnaissable par les autorités, sera validé par un groupe d’experts.
La phase opérationnelle, d’une autre envergure financière et d’une durée de deux ans, suivra auprès d’autres opérateurs d’hébergement, période durant laquelle seront également engagées les négociations avec les pouvoirs publics en vue de la reprise.
Un montant de € 71.000 est octroyé au projet.