Renforcement du volet Santé Femmes Niger / Congo / Haïti
NIF soutient cette association internationale qui prodigue des soins de santé de première ligne dans des régions et auprès de populations délaissées par les gouvernements locaux et les institutions internationales, faute de leur connaissance et de leur maîtrise des problèmes sanitaires existants (voir les projets n° 19, 67, 70, 90, 121 et 122).
Cette association récolte dans un premier temps, au travers d’un projet-pilote, les informations sur la population choisie et les carences constatées.
Ensuite, dans un plan d’actions détaillé, forte de son expertise, elle conçoit une phase de première implantation avec les moyens matériels et humains indispensables.
Elle construit en fin de ce cycle un plaidoyer basé sur l’expérience vécue durant trois à cinq ans qu’elle défendra en vue d’obtenir l’aide financière à plus grande échelle auprès de bailleurs de fonds institutionnels.
Après cette phase, elle consolide son objectif en transmettant les installations, le personnel formé et le modus operandi à d’autres acteurs qui rendront l’activité pérenne avec des fonds des gouvernements locaux et d’institutions internationales.
Le projet présenté ici est dans sa phase d’implantation.
Il concerne trois pays distincts – Congo (régions de Moba et Kansimba), Niger (région d’Agadez) et Haïti (région des Nippes) – où la même problématique existe : l’association y est active depuis plusieurs années en vue d’atteindre une réduction significative de la morbidité et de la mortalité des femmes et des nouveau-nés.
La population concernée est de 740.350 individus au total dont 123.186 femmes en âge de procréer ; 16.000 accouchements annuels sont prévus parmi lesquels 10% environ avec complications obstétricales et/ou césariennes.
Cette population féminine est extrêmement vulnérable en raison des risques liés aux grossesses non suivies médicalement, mais aussi du fait de la violence et du machisme sociétal existants.
Les méthodes qui seront utilisées pour réduire les risques qui touchent les femmes et les nouveau-nés sont les suivantes :
Réaliser rapidement une levée des barrières d’accès aux Services de Santé Reproductive.
Augmenter l’utilisation de ces Centres qui seront pour les uns aménagés, pour les autres déplacés, voire même construits.
Permettre la gratuité des soins de santé sexuelle et reproductive là où ce n’est pas encore le cas.
Instaurer une stratégie d’accompagnement efficace et une réelle prise en charge des personnes.
Former du personnel soignant et administratif local, via une formation prise en charge par l’association et confiée à des expatriés spécialisés, afin d’ancrer ses actions au sein des communautés locales.
Une offre qualitative de soins et une implication active de la communauté permettra de pérenniser ensuite l’objectif d’assurer un accouchement institutionnel au sein d’un Centre de Santé reconnu avec du personnel qualifié.
Le budget global du projet s’élève à € 5.866.027 sur la période 9/2015 à 3/2017.
Les associations de Médecins du Monde belge et luxembourgeoise seront associées sur ce projet.
La DGD belge (Direction Générale Coopération au Développement et Aide Humanitaire) intervient dans ce projet à concurrence de € 4.692.821 (80%), pour autant que le solde du financement soit trouvé.
Les associations prélèveront à cette fin une somme de € 673.205 (11,5%) sur leurs fonds propres et sollicitent le financement du solde de € 500.000 (8,5%).
Cette demande provient en outre du fait que les autres bailleurs de fonds consultés posent des conditions qui obligeraient l’élargissement des champs d’actions de ce projet, allongeant ses délais de réalisation tout en augmentant son coût final.
Une allocation de € 500.000 est accordée pour ce projet.