Protéger les enfants : mettre fin à la traite des enfants dans la région de Karamoja.

Créée au Luxembourg en 2011, l’association Coopération Nord-Sud (CNS) est une ONG D, principalement engagée en Afrique subsaharienne. Elle s’engage à travers l’éducation et la formation à rendre ses projets durables et à renforcer la capacité de ses partenaires locaux dans des activités qui les dégageront d’une dépendance financière externe. L’association mène également des actions d’aide aux réfugiés au Luxembourg.
Depuis 2015, elle bénéficie, pour ses projets de développement, de subsides du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes du Luxembourg (M.A.E.E.).

Le projet concerne les populations de Karamoja, la région plus pauvre de l’Ouganda où l’association a mené plusieurs projets.
Dans cette région seuls 5 % des enfants terminent l’école primaire.
Chaque année des milliers d’enfants sont déplacés vers les centres urbains, où ils sont soumis à diverses formes d’exploitation : travail forcé, la servitude domestique, la mendicité́, colportage dans les rues, mariage d’enfants et exploitation sexuelle.

Les enfants mendiants des rues de la capitale du pays, Kampala, vivent à Katwe, un bidonville, dans des conditions épouvantables.
92% de ces enfants, dont 67% de filles, proviennent de Napak, un district de la région de Karamoja.

Le Bureau des femmes pour l’égalité́ des chances (Women and Equal Opportunities Desk WEOD) du Diocèse de Moroto a mis en œuvre des projets de lutte contre la traite des enfants de Karamoja et leur exploitation à Kampala depuis 2016.

Riche de leur expérience, CNS a développé avec son partenaire local, Trustees of Moroto Diocese (TMD), une organisation à but non lucratif créée en 1965 et reconnue en Ouganda depuis 1968 ayant une grande expertise sur les questions relatives à la traite des enfants, et le WEO une stratégie à 4 phases étalée sur 3 ans (12/2023 à 11/2026):

1) Faire reconnaitre, sur base d’une enquête approfondie qui sera rendue publique, l’exploitation des enfants à Karamoja et à Kampala auprès des 380 autorités et acteurs de la société civile des régions concernées. Il s’agira également de s’assurer la collaboration active des agences gouvernementales de poursuites pénales envers les trafiquants et complices (parents, tuteurs, opérateurs de transport), propriétaires hébergeurs..), ce qui malgré le cadre juridique existant, n’est pas le cas actuellement.

2) Augmenter le nombre d’enfants scolarisés par la construction et l’équipement de nouvelles salles de classe pour 280 enfants et stimuler les 5 écoles primaires des zones les plus exposées, partenaires au projet en leur distribuant nourriture et fournitures scolaires pour 900 enfants supplémentaires, tout en les sensibilisant à la situation.

3) Sensibiliser toute la communauté́ à la situation (20 dirigeants communautaires et 1.500 dirigeants des autorités locales, 3.000 parents, 60 chefs traditionnels, 350 enseignants, 75 représentants d’organisations de la société civile) afin de combattre la négligence et le laxisme dans l’application des lois et veiller à ce que tous collaborent à la protection de « leurs » enfants grâce aux diverses actions prévues telles que la diffusion d’un documentaire vidéo, l’animation de débats radiophoniques, la distribution d’une version adaptée des lois et règlements relatifs à la traite des enfants, etc..

4) Sauver les enfants des rues de Kampala en provenance du district de Napak afin de réduire de 50% leur nombre en les accueillant dans un Centre de transit construit et équipé dans cet objectif à Katwe, les réhabiliter et les réintégrer dans leur famille ou des maisons d’enfants.

Pour plus de détails et la stratégie de sortie, voir la description du projet au M.A.E.E. en annexes.

Le coût global du projet est de € 789.476, cofinancé par le M.A.E.E. du Luxembourg à hauteur de 631.581 (80%).
L’apport local immobilier valorisé (le terrain du nouveau Centre, en annexes) est de € 78.947.
Le solde à financer sur fonds propres s’élève à 78.948.

L’association sollicite une aide financière de € 68.000.