Protection des enfants et jeunes travailleurs domestiques à Kigali et au sud Kivu.
L’aisbl IDAY-International est un réseau de 20 coalitions nationales qui regroupent plus de 600 associations en Afrique. Leur objectif commun est de promouvoir une éducation de base de qualité pour tous.
La stratégie définie par son conseil d’administration, représentatif des membres du réseau, est de faire en sorte que la société civile locale se mobilise pour responsabiliser les gouvernements au travers d’un dialogue constructif sur les moyens de parvenir à cet objectif en sensibilisant également le grand public.
Le réseau s’y emploie depuis plus de 10 ans, il grandit chaque année, mais les grands bailleurs de fonds internationaux jugeant majoritairement les pays du Sud incapables de se développer par eux-mêmes lui préfèrent des grandes ONGs issues des pays donateurs. Celles-ci font généralement le jeu d’un pouvoir exécutif non soumis à un contrepouvoir démocratique priorisant de la sorte certains intérêts immédiats au détriment de ceux de la population.
Le projet présenté est une initiative conjointe du réseau IDAY-Rwanda et IDAY-RDC/Kivu envers les jeunes travailleurs domestiques, une population pour laquelle d’importantes actions ont été menées par le passé (voir les projets 57 et 140) et qui enregistre pas à pas des progrès significatifs.
Le projet vise à renforcer leur protection et à leur apporter une reconnaissance par une formation professionnelle spécialisée. Ces travailleurs sont issus de familles pauvres et n’ont généralement aucun parcours scolaire. Leur nombre est estimé à Kigali entre 250 et 300.000 dont un nombre significatif ont moins de 18 ans. Ils font partie de l’économie informelle, sans contrat de travail ni la moindre protection juridique. La situation est comparable au Kivu.
Deux centres de formation, dont un est à présent financièrement autonome, existent déjà à Kigali et au Kivu. Plusieurs centaines de jeunes y ont été formés (filière travaux ménagers).
Le but du projet est de faire évaluer cette formation par une organisation externe qui sera choisie pour son expertise et sa neutralité et d’en diffuser l’impact afin de pouvoir lui faire conférer une certification officielle par les autorités (Ministère de l’Éducation rwandais, le WDA, qui suit très sérieusement le dossier).
Une campagne de sensibilisation sur cette formation sera ensuite organisée auprès de 500 employeurs et son apport bénéfique sera démontré tant pour eux que pour le travailleur (de l’avantage de connaître les droits et devoirs de chacun).
Les syndicats existants seront renforcés et, dans le cas de la RDC, le soutien financier requis pour obtenir son statut légal sera fourni et le soutien technique sera donné avec l’aide de son partenaire rwandais CESTRAR (Centrale des Syndicats des Travailleurs du Rwanda).
Les résultats de l’évaluation externe des activités seront traduits en un échange de bonnes pratiques entre les équipes rwandaises et congolaises. Les conditions sont réunies sur place pour la mise en œuvre de ce projet d’une durée estimée de 14 mois.
Le coût du projet est de € 37.789 sur lequel l’association sollicite une intervention de € 30.769, le solde étant financé par les apports des partenaires locaux, un montant considérable à leurs yeux.
Une allocation de EUR 25.840 est attribuée à ce projet.