Projet pilote réplicable de micro-entrepreneuriat au Burkina Faso
L’asbl Autre Terre ONG (membre du « Groupe Terre », un groupe d’entreprises d’économie sociale et solidaire qui emploie plus de 400 travailleurs en Belgique) dont les projets de développement concentrés sur le monde du travail ont eu des destinées diverses allant de l’autonomisation complète jusqu’à l’échec, veut innover dans l’accompagnement des petites et moyennes entreprises dans les pays en développement.
Elle a pris conscience que l’appui traditionnel d’une ONG consistant à financer notamment des équipements et des salaires, peut être source de dépendance, de maintien d’une perspective « assistancialiste » et de la perpétuation de clichés néocoloniaux.
Elle a pris la décision de tenter une autre manière de pratiquer la solidarité en promouvant l’entrepreneuriat social basée sur de la formation, des coachings et des prêts sans intérêt.
La préparation de ce projet s’est faite, dans une région du Burkina-Faso qu’elle connait, avec les ONG, les entreprises et les incubateurs locaux afin de faire l’inventaire du paysage existant en soutien à l’entrepreneuriat local, d’en évaluer les réussites et les échecs, d’identifier les opportunités et les risques de nouvelles stratégies et finalement d’identifier de potentiels alliés dans l’élaboration d’un programme spécifique.
Autre Terre a créé une structure locale, Yolse Tuuma, reconnue, qui va progressivement se renforcer, créer de l’expertise et se démultiplier. Elle rassemble déjà 8 institutions impliquées dans la promotion de l’entrepreneuriat.
Pour cette première phase de deux ans, le projet vise concrètement la formation et l’accompagnement adapté d’entrepreneuses et entrepreneurs vivant dans un cercle d’une centaine de kilomètres autour de Ouagadougou dont les détails sont donnés dans les annexes du projet, depuis l’évaluation des compétences, une solide formation formelle de 4 mois, du coaching personnalisé, l’évaluation des business plans, jusqu’aux prêts adaptés sans intérêt avec des partenaires externes.
Le projet « Burkinariat Boost » a vocation à être pérennisé par des cycles d’accompagnement de deux ans et pourra, preuves faites, être démultiplié dans d’autres pays où Autre Terre intervient : au Sénégal, Bénin et Pérou.
Le coût global du projet sur les deux premières années est de € 186.971, pris en charge à 80% par la DGD (Coopération belge au Développement) qui poursuivra son soutien durant 5 ans.
L’association finance sur fonds propres € 12.394.
La demande de financement vise à compléter le solde restant s’élevant à € 25.000.