Poursuite de l’amélioration des services de santé maternelle et infantile dans le district de Napak

Créée au Luxembourg en 2011, l’association Coopération Nord-Sud (CNS) est une ONG D spécialisée dans le domaine de l’éducation, principalement en Afrique subsaharienne. Elle s’engage à rendre ses projets durables et à renforcer la capacité de ses partenaires locaux dans des activités qui les dégageront, à terme, d’une dépendance financière externe. L’association mène également des actions d’aide aux réfugiés au Luxembourg.
Depuis 2015, elle bénéficie, pour certains de ses projets de développement, de subsides du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes du Luxembourg (M.A.E.E.).

Le projet concerne les populations de Karamoja (1,4 million d’habitants), la région la plus pauvre de l’Ouganda où le taux de mortalité maternelle est de 71/100.000 naissances et la mortalité infantile de 26,1/1.000.
Le secteur de la santé y accuse un retard considérable par rapport au reste du pays, en cause, la pénurie de sages-femmes et d’infirmières (65% des postes établis sont pourvus) du fait de sa situation géographique, d’infrastructures médiocres et d’une couverture électrique limitée.

Le projet proposé fait suite aux 2 premiers volets réalisés avec le partenaire local, Matany Hospital, une institution privée à but non lucratif qui exerce une fonction publique reconnue par le Ministère de la Santé de l’Ouganda.
Situé à Matany dans le district de Napak, faisant partie de la sous-région de Karamoja, il est le plus fréquenté du district (142.224 habitants, dont 80% d’adultes analphabètes et 50% de jeunes de moins de 14 ans) de par la compétence de ses services. Il dispose de 250 lits pour l’obstétrique et la gynécologie, la médecine interne, la chirurgie et la tuberculose, hors des autres spécialisations.
Depuis ses 50 ans d’existence, il traite à présent annuellement environ 15.000 patients hospitalisés et 40.000 en soins ambulatoires.

Après avoir renforcé cette institution (voir projet 331 fin en 10/2024)) afin d’offrir des services de santé maternelle et infantile professionnels (dépistage prénatal, services d’accouchement et vaccinations infantiles) à un plus grand nombre de femmes, avoir équipé les services d’urgence et la maternité (salle d’opération, équipe médicale et sages-femmes, médicaments et consommables, système de panneaux solaires), avoir assuré l’accès aux soins 24h/24 et mis en place un service gratuit d’ambulance et de cliniques mobiles de proximité dont 12.034 mères, 55.479 nourrissons et 11.708 patients ont été directement bénéficiaires, le nouveau volet de ce projet prévoit d’étendre les services de santé maternelle de haute qualité à l’ensemble du district de Napak, ceci sur la période de septembre 2024 à août 2027.

Il s’agit de renforcer les capacités des diverses ressources humaines afin d’améliorer les services de soins aux nouveau-nés étendus aux familles les plus pauvres et les plus vulnérables, dans une stratégie de formation globale intégrant la qualité de la nutrition, la lutte contre les maladies infectieuses et les mesures préventives, le traitement des maladies transmissibles et l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement (fourniture de 140 dalles pour la construction de latrines à fosse, sensibilisation à amélioration de l’habitat).
Un tableau précise le nombre et le type de bénéficiaires (joint à la présentation du projet).
Les détails complets du projet déposé au M.A.E.E. sont joints aux annexes.

Parmi ces objectifs, il faut former d’urgence les 20 coordinateurs-formateurs afin qu’ils puissent, à leur tour, répliquer la formation aux 634 agents des équipes sanitaires de tous les villages du district.

Un dépistage massif du cancer de l’utérus sera organisé chez 4.000 femmes en âge de procréer, celles qui seront diagnostiquées positives seront transférées pour leur prise en charge vers l’Institut du Cancer de Kampala.

À Matany, 8 logements pour des membres du personnel soignant seront construits afin de les fidéliser. L’hôpital sera de plus équipé d’une nouvelle ambulance pour atteindre les zones fort éloignées et difficiles d’accès. Un grand nombre d’équipements sont prévus, depuis les appareils de cardiotocographie (enregistrement du rythme cardiaque fœtal et relation avec les contractions utérines) au simple savon.

Le coût du projet est fixé à € 1.107.621, cofinancé par le M.A.E.E. à 80% (€ 886.096).

L‘association locale apporte le terrain pour la construction des logements et fait un apport en espèces de € 107.086.

Il reste un solde à financer de € 110.762, sur lequel, actuellement, les dons enregistrés sont de € 3.000.

Elle sollicite une aide de la Fondation NIF de € 90.000.