Amélioration des soins de la petite enfance et autonomisation des adolescents dans 20 villages du district de Koderma

Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal (AEIN) est une association sans but lucratif gérée par quatre salariés et une quinzaine de bénévoles actifs dans plusieurs groupes de travail (projets, sensibilisation, communication, finances et stratégie) et au conseil d’administration.
Depuis 1967, AEIN est active en Inde, et au Népal.
AEIN est agréée par le Ministère des Affaires Étrangères et Européennes (M.A.E.E.) luxembourgeois depuis 1986. Depuis 2005, son appui financier se fait par le biais d’accords-cadres renouvelés tous les 3 à 5 ans.

Depuis mars 2019, le Ministère luxembourgeois de l’Environnement, du Climat et du Développement Durable (MECDD) soutient également ses activités climat qui sont co-financées à hauteur de 90% par le fonds climat et énergie.

Depuis janvier 2022, AEIN soutient son partenaire indien Savera Foundation dans 20 villages des zones d’extraction de mica du district de Koderma (Jharkhand).

Le projet s’articule sur la protection des enfants et des jeunes, la lutte contre les inégalités et les violences fondées sur le genre, l’accès à une éducation de qualité et aux droits écologiques, et sur la santé et la sécurité alimentaire des enfants et de leurs familles.
Environ 39% de la population de cette région y vit sous le seuil de pauvreté (1,90$ par jour), et environ 20% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition.

Le mica est extrait dans cette région – illégalement et sans contrôle gouvernemental – par des milliers d’enfants, l’une des pires formes de travail qui a des effets dévastateurs sur leur santé (maladies pulmonaires et respiratoires).
Les plus jeunes ont 4 ans, parents et enfants travaillent jusqu’à 12 heures par jour dans les mines non sécurisées d’une profondeur allant jusqu’à 20 mètres. Les accidents mortels ne sont pas rares.
Une famille gagne environ 100 roupies indiennes par jour, l’équivalent d’environ € 1,10, en vendant sa production quotidienne.
Les opportunités de revenus alternatifs sont rares. L’agriculture à haut rendement est difficile en raison du sol caillouteux et du peu de pluie.

La malnutrition dans les villages est endémique chez les enfants et touchent aussi de nombreux adolescents, victimes de troubles mentaux, de la toxicomanie et sujet à la violence.
Les filles âgées entre 10 et 19 ans sont très vulnérables aux problèmes sociaux tels les mariages précoces et la traite des êtres humains.

Le projet prévoit une alimentation adaptée et des soins de qualité pour la petite enfance dans des crèches modèles où les services seront renforcés.
Les enfants malnutris recevront un repas chaud 3 fois par jour et leur croissance sera suivie mensuellement.
Les parents apprendront à créer et entretenir des potagers pour assurer la sécurité alimentaire de la famille.
Les employés seront formés aux thèmes de la santé et de la nutrition et à la création de matériel d’apprentissage et d’enseignement adaptés aux enfants.
Les adolescents seront mobilisés en groupements et des ateliers seront organisés sur les thèmes de l’orientation professionnelle, du développement personnel, ainsi que sur celui de la santé mentale et physique.

Les bénéficiaires directs sont 371 enfants de 0 à 3 ans, 340 enfants de 3 à 6 ans, 1.009 de 6 à 14 ans, 449 adolescents de la tranche d’âge 15 à 18 ans, et 814 femmes.
Les bénéficiaires sont issus de la tribu des Santhal, historiquement marginalisée en raison de leur statut social. Ce sont majoritairement des travailleurs sans terre dont la survie dépend de l’agriculture et de l’extraction et collecte de mica.
Le nombre de bénéficiaires indirects est estimé à 2.780 personnes.

Le coût du projet est de € 151.612 sur sa durée de 3 ans (2024 – 2026). Il est financé à 80% par le M.A.E.E. luxembourgeois.
L’association sollicite une aide sur la période de € 24.000.